Technique thérapeutique à part entière, la TSBH suit une procédure rigoureuse ayant la particularité de faire appel à la stimulation bilatérale (qui peut être visuelle, tactile ou sonore). Cet appel à la stimulation permet de recoder les images, les perceptions et les souvenirs codés négativement dans le cerveau émotionnel et ainsi, de diminuer leur impact négatif sur la vie de l’individu.
Le but de la TSBH est de diminuer la charge émotionnelle associée à un souvenir traumatique. Pour cela, le sujet doit replonger intensément dans ses émotions stressantes pendant que le thérapeute interrompt périodiquement l’expérience pour provoquer une stimulation sensorielle, comme déplacer rapidement ses doigts devant le visage de la personne. Le mouvement rythmique des deux yeux est le même que celui qui a lieu spontanément lorsqu’un individu rêve et/ou qu’il traite les informations de sa journées.
Cette stimulation permet de restructurer l’information traumatique dans le cortex et non plus dans le cerveau limbique, lié aux émotions. En effet, c’est parce que le souvenir n’a pas pu être traité par le cortex et qu’il a surinvesti le cerveau émotionnel que les symptômes apparaissent et persistent. Le recodage induit par les mouvements oculaires permet de diminuer la charge émotionnelle associée au souvenir. En général, ce processus est naturel et spontané, c’est pourquoi certains traumatismes laissent peu de traces. Lorsque le traumatisme est trop violent, ou que l’individu est dans une période de vulnérabilité, ce processus échoue et laisse place à des symptômes. C’est ici que la TSBH s’avère efficace.
La technique TSBH est issue de l’EMDR (désensibilisation et reprogrammation par mouvements oculaires) et fonctionne de la même façon.
En 1979, Francine Shapiro apprend son cancer, ce qui l’amène à explorer les liens entre le stress, l’activité mentale et la maladie. Après avoir repris ses études en psychologie et obtenu un doctorat, c’est en se promenant dans un parc qu’elle fût amenée sur la piste de l’EMDR. Assaillie d’idées noires et de ruminations, elle s’aperçut que lorsqu’elle bougeait ses yeux de gauches à droites, cela aidait à réduire les pensées négatives, et à diminuer leur charge émotionnelle lorsque ces pensées réapparaissaient.
Francine fit donc l’hypothèse d’un lien entre les deux événements. Ils s’ensuivent quelques mois d’expérimentation sur elle-même, puis avec ses proches, et enfin avec ses clients en psychothérapie.
La TSBH relance le système de traitement de l’information, les émotions négatives sont neutralisées et les informations adaptatives surgissent spontanément.
Cette méthode ne se substitue nullement à un traitement médical.